40 - Les symboles
Dès que l’homme fut capable de les créer, les symboles exercèrent sur lui une véritable fascination. Son apparition fut le commencement d’une mutation chez les hominidés, probablement la plus prodigieuse de l’histoire du vivant. Par la maîtrise des symboles un mammifère se libérait de la perception des sens en entrant dans le monde de la perception mentale. L’homme pouvait nommer, se représenter et raisonner. Le symbole lui attribuait le pouvoir de la domination du monde.
Pendant des millénaires, l’homme abusé par les progrès et le pouvoir de domination sur la nature que le symbole lui octroyait a cru que celui-ci disposait d’un réel pouvoir de réalisation. Il était persuadé que son utilisation par invocation ou par représentation donnait le pouvoir d’obtenir la réalisation de l’idée que le symbole représentait. Les civilisations préindustrielles se sont bâties sur cette croyance. Celle des pharaons dans l’Egypte ancienne, exemplaire à cet égard, a produit à partir de cette conviction une Culture aussi grandiose qu’illusoire et par conséquent, mortelle. Aujourd’hui encore, dans les religions, les sectes, la sorcellerie et la magie, le symbole est supposé détenir un pouvoir d’accomplissement.
Par la raison et l’expérience, nous savons aujourd’hui que le symbole n’est que la représentation d’une idée et le pouvoir que l’homme en tire, c’est lui qui l’exerce dans les réalisations que lui permettent les symboles. Ces symboles créent des langages sans lesquels la maîtrise d’activités intellectuelles aussi diverses que la communication, la musique et les mathématiques seraient impossibles. L’œuvre n’est pas un produit du pouvoir magique du symbole, mais celui de la raison qui utilise le symbole comme outil.
Dans la culture de l’argent, la superstition tient une bonne place. Elle appartient au monde sauvage qui repose sur le rapport de force. Les gourous, les mages et les chefs religieux entretiennent avec leur fidèle une relation de rapport de force qui repose sur la croyance en leur pouvoir de condamnation. Cette cohérence de valeur leur permet d’avoir une relation avec l’argent conforme à celle de la morale de l’argent. Rares sont les superstitions dont les comportements ne s’observent pas dans des organisations partageant le goût du pouvoir de l’argent. La superstition est un des marchés de l’économie libérale. La permissivité envers la superstition dans la culture de l’argent, dans le mépris de la raison, repose sur la capacité des croyances irrationnelles à produire du profit.
Le symbole a libéré l’homme en lui donnant le pouvoir de la maîtrise du monde, un pouvoir qui lui échappe dès lors qu’il cède à la tentation de la croyance en ses pouvoirs magiques.
Pendant des millénaires, l’homme abusé par les progrès et le pouvoir de domination sur la nature que le symbole lui octroyait a cru que celui-ci disposait d’un réel pouvoir de réalisation. Il était persuadé que son utilisation par invocation ou par représentation donnait le pouvoir d’obtenir la réalisation de l’idée que le symbole représentait. Les civilisations préindustrielles se sont bâties sur cette croyance. Celle des pharaons dans l’Egypte ancienne, exemplaire à cet égard, a produit à partir de cette conviction une Culture aussi grandiose qu’illusoire et par conséquent, mortelle. Aujourd’hui encore, dans les religions, les sectes, la sorcellerie et la magie, le symbole est supposé détenir un pouvoir d’accomplissement.
Par la raison et l’expérience, nous savons aujourd’hui que le symbole n’est que la représentation d’une idée et le pouvoir que l’homme en tire, c’est lui qui l’exerce dans les réalisations que lui permettent les symboles. Ces symboles créent des langages sans lesquels la maîtrise d’activités intellectuelles aussi diverses que la communication, la musique et les mathématiques seraient impossibles. L’œuvre n’est pas un produit du pouvoir magique du symbole, mais celui de la raison qui utilise le symbole comme outil.
Dans la culture de l’argent, la superstition tient une bonne place. Elle appartient au monde sauvage qui repose sur le rapport de force. Les gourous, les mages et les chefs religieux entretiennent avec leur fidèle une relation de rapport de force qui repose sur la croyance en leur pouvoir de condamnation. Cette cohérence de valeur leur permet d’avoir une relation avec l’argent conforme à celle de la morale de l’argent. Rares sont les superstitions dont les comportements ne s’observent pas dans des organisations partageant le goût du pouvoir de l’argent. La superstition est un des marchés de l’économie libérale. La permissivité envers la superstition dans la culture de l’argent, dans le mépris de la raison, repose sur la capacité des croyances irrationnelles à produire du profit.
Le symbole a libéré l’homme en lui donnant le pouvoir de la maîtrise du monde, un pouvoir qui lui échappe dès lors qu’il cède à la tentation de la croyance en ses pouvoirs magiques.