Une aristocratie a repris le pouvoir en France.

Publié le par Guy PROUIN

Faut-il ressortir la guillotine ?

 

   Depuis plusieurs décennies, on constate une évolution maléfique de notre démocratie. Le pouvoir démocratique échappe au peuple. Les élections n’expriment plus la volonté des citoyens. Elles servent à légitimer le pouvoir d’une nouvelle aristocratie qui s’est approprié les postes clés des secteurs publics et privés. On constate que leur ascension dans les sphères du pouvoir coïncide avec le déclin de la France.

   Cette aristocratie constitue une véritable caste à l’image de l’aristocratie d’avant la Révolution française. Comme autrefois, c’est la particule qui sélectionne l’appartenance à cette noblesse. De nos jours, celle-ci n’est pas transmise par la naissance bien qu’elle soit toujours un joker efficace. Cette noblesse est acquise par l’obtention du diplôme de sortie de l’École Nationale d’Administration fondée en 1945 par Michel Debré. Une caste s’est constituée au fil du temps grâce à l’esprit de corps. Le copinage a favorisé les « de l’ENA » lors des nominations aux fonctions les plus hautes. C’est ainsi qu’une aristocratie d’élues intellectuelles s’est approprié les principaux leviers du pouvoir politique et économique.

   Sous la Ve République : 3 présidents de la République, 7 1ers ministres. Actuellement : 6 ministres, 31 parlementaires et la plupart des préfets. Grâce au copinage et à la cooptation, cette aristocratie s’est installée à la tête des plus grandes entreprises françaises. (Airbus, Accor, Air France, Axa, BNP Paribas, RATP, Capgemini, Europe1, Lagardère Active, Gaz de France, Lafarge Peugeot, Valourec, Société Générale, Fnac, SNCF, Suez, Saint-Gobain, Vinci, France Telecom).

   L’esprit de corps a perverti cette caste. Le critère du choix des candidats aux plus hautes fonctions est celui de l’appartenance à la caste de préférence à celui de la compétence.

   Quelques exemples :

Crédit lyonnais. Après 5 ans de direction par « Jean Yves Haberer de l’ENA », nommé par le gouvernement, cette banque est menée proche du dépôt de bilan. Une catastrophe qui a coûté 15 milliards d’euros aux contribuables.

Vivendi. Le PDG « Jean Marie Messier de l’ENA » mène cette entreprise prospère au bord du dépôt de bilan avec une dette de plus de 37 milliards d’euros.

Alstom fleuron de l’industrie française avec 120 000 salariés. En 1998, « Pierre Bilger de l’ENA » est nommé PDG. Il est licencié quand Alstom est au bord de la faillite avec une dette de 5 milliards d’euros.

La Société Générale. « Daniel Bouton de l’ENA », inspecteur des finances, quitte Bercy pour la Société Générale en tant que directeur de la présidence, un poste créé pour lui. En 1997, il préside la banque tout en devenant administrateur de nombreuses sociétés du CAC 40 dont il touche les jetons de présence. Lors de l’affaire Kerviel qui a fait perdre 4,9 milliards à la banque il est confirmé à son poste, alors que l’inspection générale de la banque, elle-même, relève qu’il n’existait pas de contrôle sur les transactions et que les alertes concernant J. Kerviel depuis 2006 n’avaient entraîné aucune réaction de la hiérarchie. Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a réclamé sa démission. « L’État vient de prêter environ un 1,7 milliard d’euros à la Société Générale. Pendant ce temps, le président de la Société Générale, déjà célèbre pour son manque de contrôle dans l’affaire Kerviel, vient de gagner 1,3 million d’euros en moins de quatre mois » malgré la chute de 63,47 % de l’action de la Société Générale. Selon le mensuel Capital, il aurait été le banquier le mieux payé de France. À sa retraite, il pourrait percevoir 2 000 euros par jour.

Areva. Appartenant à l’élite des grandes écoles, Anne Lauvergeon, une ancienne élève de l’école des mines, sut se faire accepter par « l’aristocratie de l’ENA ». Elle fut « sherpa » du Président François Mitterrand. Nommée par le ministre de l’Économie Dominique Strauss-Kahn, elle fusionna deux entreprises pour créer le groupe nucléaire Areva. Sous le directoire « d’Anne Lauvergeon des mines », Areva connaît une déroute qui conduit à son dépeçage pour assurer sa survie. À son départ, elle reçoit tout de même une indemnité 1,5 million d’euros.

Carrefour. « Michel Bon de l’ENA », PDG de carrefour fut poussé vers la sortie par les cadres craignant pour l’avenir du groupe.

   Ces quelques exemples ne sont pas là pour faire de ces personnalités des boucs émissaires. Ce sont simplement des exemples parmi tant d’autres.

   Notre aristocratie s’est constituée grâce au copinage et la solidarité l’a fortifiée, assurant sa permanence. Les possesseurs de particules écolières, démis de leur poste pour faute ou incompétence, ne pointent pas à pôle emploi. Leurs confrères « de l’ENA » leur offrent sans attendre de nouvelles hautes fonctions qui siéent à leur titre.

Quelques exemples :

« Michel Bon de l’ENA », après Carrefour, fut nommé Président de l’ANPE où il ne brilla pas. Il fut ensuite nommé PDG de France Télécoms. Avec un salaire de 50 000 € par mois, il réussit à mener l’entreprise au bord de la faillite avec une perte nette de 8,28 milliards d’euros et un endettement de 60,7 milliards d’euros. L’action valait 28 euros en 1997, tomba à 6 euros à son départ. Après cet échec, l’aristocratie ne le laissa pas tomber. Il fut nommé Président de « l’Institut de l’Entreprise ».

   Après son échec à AREVA, « Anne Lauvergeon des mines », fut présidente du fonds « Agir pour l’insertion dans l’industrie ». Elle a aussi été nommée pour participer au comité de pilotage du futur débat national sur la « transition énergétique ». Elle est également présidente du fonds de dotation du futur mémorial de Rivesaltes. Depuis mars 2013, elle est membre du conseil d’administration d’EADS dont on pressent qu’elle pourrait en obtenir la présidence. Peu après, elle a été nommée à la tête d’une commission sur l’innovation. Elle est aussi coprésidente de l’institut du Bosphore. Les postes ne manquent pas pour celles et ceux qui échouent.

   De même, « Jean Yves Haberer de l’ENA » renvoyé du Crédit Lyonnais fut nommé par le gouvernement, Président du « Crédit National ».

« Pierre Bilger de l’ENA », à la tête de Alstom, s’est empressé d’embaucher ses amis de « l’ENA » en mal d’avenir : « Philippe Jaffré de l’ENA » malgré son échec financier comme Président du Conseil de Surveillance dans la Banque Internet Zebank. « Georges Chaudron de Courcel de l’ENA » (nom de famille de Bernadette Chirac) est nommé directeur d’Alstom Finland Oy et Deutschland AG. Malgré l’apport de toutes ces têtes bien faites, Alstom est conduit au bord de la faillite.

« Jean-René Fourtou de Polytechnique » remplace « Jean Marie Messier de l’ENA » à la tête de Vivendi. Trois ans après, la plus value potentielle de ses stock-options est de 37 millions d’euros. Pendant cette période, il utilise à titre privé le Falcon de l’entreprise. Alerté par la police, le conseil d’administration de Vivendi lui a demandé de rembourser près de 150 000 euros. En 2005, l’abus de bien social ne l’empêche pas de devenir président du conseil de surveillance de Vivendi qui lui verse un million d’euros de pension par an tandis que Vivendi continue de lui verser un salaire de la même somme.

   Obsédée par ses propres intérêts, notre aristocratie politique manifeste, face à ses devoirs, une grande faiblesse et une grande lâcheté.

   Qu’on se rappelle : il y a quelques dizaines d’années, elle proclamait à la Télévision que 3 % de déficit, c’était vraiment bon pour la France. Aujourd’hui, alors que la France est au bord de la faillite, sans honte, elle rejette sur les Français l’origine du déficit en affirmant : « Les Français ont vécu au-dessus de leur moyen, ils doivent consentir des efforts ».

   Nos aristocrates adorent décorer les héros. Mais aucun d’entre eux n’aspire à en devenir un. Prendre le risque de ruiner leur carrière pour faire passer une grande réforme est risible à leurs yeux. Mieux vaut céder aux injonctions des perturbateurs. À force de reculer devant la pression des contre-pouvoirs, aucune grande réforme structurelle n’a pu être menée à bien ces dernières décennies. En leur laissant le dernier mot, elle trahit la démocratie. Ces reculades sont en effet, une forme de délégation du pouvoir démocratique à des contre-pouvoirs non représentatifs, qui impose leur volonté.

   Cette faiblesse et cette lâcheté s’expriment aussi face à la délinquance qu’elle protège, car elle la craint. Depuis quelques années, nos élus ont ainsi réussi à laminer le droit de propriété. Si vous êtes face à votre cambrioleur, vous n’avez pas d’autres choix que de le prier de ne pas vous faire de mal et de l’inviter à se servir sans craindre votre défense. En effet, si vous défendiez votre bien en blessant le délinquant, celui-ci ne manquerait pas de vous traîner en justice. Et si ça tournait mal pour lui, la loi ne vous pardonnerait pas d’avoir usurpé le pouvoir de la police et de la justice et vous condamnerait à la prison. Enfin si l’individu était armé, pour obéir à la loi de la riposte appropriée, vous devriez attendre qu’il ait tiré le premier afin de vérifier que l’arme n’est pas factice pour pouvoir riposter légalement, si vous n’êtes pas déjà mort.

   L’aristocratie défend par la loi les usurpateurs, toujours au nom d’un humanisme hypocrite et inconséquent. C’est ainsi que l’usufruit de nos biens immobiliers n’est plus garanti par le titre de propriété. Pendant votre absence, n’importe qui peut emménager chez vous. La loi protégera les squatters pour un long séjour. Ainsi, vous partez en vacances retrouver votre petite maison de campagne. Stupeur, elle est squattée. Après quelques jours sans succès pour vous la réapproprier, vous n’avez plus qu’à faire demi-tour, car vos vacances seront terminées avant que vous n’ayez le droit de rentrer dans votre bien. Arrivée à votre résidence principale, pas de chance, vous découvrez qu’elle est aussi squattée. Il vous faudra trouver un lieu d’accueil avant que la loi ne vous autorise à dormir chez vous. Si c’est l’hiver, vous devrez attendre la fin de la saison avant de rentrer dans une maison souvent laissée en mauvais état. Votre titre de propriété n’aura aucune valeur pour donner le droit de rentrer chez vous. L’aristocratie brouille la vision de leurs privilèges et de leur incurie, en promulguant des lois en faveur des personnes qu’elle a contribué à jeter dans la misère. Sauf que ces lois désengagent l’État qu’elle a ruiné et met sur le dos du citoyen la charge de payer la note. Quand le droit de propriété est atteint, l’anarchie n’est pas loin.

   Face à l’insécurité, la classe politique s’est d’autan plus agitée qu’elle a été inefficace. L’illusion de leur détermination se traduit par un fonctionnement de la justice qui ne satisfait personne. La prison, faute de réflexion sur son rôle et son fonctionnement, est devenue une école du crime. L’idée d’y faire séjourner le moins longtemps possible les délinquants est apparemment pertinente. Mais l’absence de réformes pour les rééduquer et les insérer explique que nous puissions lire dans les journaux que la plupart des crimes sont le fait d’individus relâchés avant la fin de leur peine. Les meurtriers Coulibaly et consorts seraient probablement encore vivants et les familles de leurs victimes ne pleureraient pas leurs disparus si leurs peines de prison avaient été appliquées jusqu’au bout. Certes, la prison n’est pas la meilleure solution pour sortir de la délinquance, mais son premier rôle, qui semble oublié, est d’abord de protéger les citoyens.

   Notre aristocratie dispose de redoutables ressources intellectuelles pour protéger son pouvoir. Inquiète de voir étalées au grand jour ses déficiences, elle a su instaurer une censure subtile en bridant la liberté d’expression. En imposant le sillon de la pensée unique qui culpabilise les auteurs qui s’en écartent, elle réussit à réduire la visibilité de ses échecs. Pour arriver à ce résultat, elle a utilisé les armes efficaces de la stigmatisation et de l’interdiction des statistiques sur l’appartenance religieuse et ethnique.

   Pour limiter la liberté d’expression, l’aristocratie provoque la peur à l’aide d’associations au rôle identique à celui de la STASI ou du KGB de l’époque soviétique qui était de préserver l’intégrité de la pensée officielle. La faute criminelle qui conduit devant les tribunaux est la stigmatisation. En France, il est interdit, sous peine de sanctions, de poser sur la table certains problèmes sociaux, alors que c’est un préalable rationnel pour réfléchir à leur résolution. Toute approche de ces problèmes, même pas critique, simplement descriptive, est jugée stigmatisante. Certaines statistiques sociologiques indispensables pour comprendre et résoudre les problèmes sont carrément interdites. Aujourd’hui, on peut être condamné en révélant des faits avérés uniquement parce que des mauvais esprits peuvent en déduire des interprétations nuisibles. Cela se traduit par une peur qui incite à une autocensure typique des régimes autoritaires. Les problèmes rendus invisibles ne sont pas traités. Avant qu’ils empirent, les politiciens sauvent leur carrière et transmettent les patates chaudes aux suivants.

   La partialité de cette STASI à la française est évidente quand on découvre que les accusations de stigmatisation ne concernent jamais les populations qu’elle protège. Celles-ci peuvent insulter et menacer la population qui les accueille, elles sont toujours innocentées par des associations subventionnées par l’aristocratie politique. La stratégie de nos élus consiste à éviter les vagues en cédant aux populations les plus violentes sous le prétexte de la compassion.

   Avec l’application abusive du principe de précaution, notre aristocratie entame notre liberté. Incompétente pour résoudre les problèmes, elle incite à les réduire en transmettant à la société une aversion pour le risque. Cette tendance liberticide entrave la société dont nombre d’acteurs, notamment dans la fonction publique, s’abstiennent de toutes initiatives novatrices bloquées par la peur d’un échec rudement sanctionné.

   Notre aristocratie a su créer une connivence avec les médias pour parfaire leur communication. Certains médias d’informations, en contrepartie du respect envers elle, bénéficient d’information de première main à livrer à leurs clients. Ces médias contribuent à la manipulation de la population.

   Une des caractéristiques de notre aristocratie est son éloignement de la réalité économique et sociale. Elle vit dans une bulle dorée dans laquelle elle gamberge des théories « hors sol » censées conduire la France vers la réussite. Leur formation de haut niveau leur permet de développer des arguments d’une logique imparable pour convaincre de la pertinence de leurs réformes. Mais à tous les coups, elles échouent, car sa logique avec des éléments de départ faux aboutit à des résultats faux. On peut constater que la plupart des réformes tentées depuis des décennies sont tombées à plat pour un coût exorbitant.

   Tous les anciens élèves des grandes écoles ne jouent pas le jeu de l’aristocratie écolière et n’en font pas partie. Ils savent dans leur domaine montrer leur capacité. Ce serait une erreur de souhaiter la disparition de ces écoles réputées. En revanche, condamner le copinage au même titre que la corruption est une impérieuse nécessité. Le copinage est un acte mafieux s’il se pratique aux dépens de la compétence. Tandis que la solidarité favorise la préservation d’un espace délictueux par la protection des membres délinquants.

   Après des dizaines d’années d’existence, cette aristocratie confirme sa nuisance pour la France. Elle sabote notre démocratie. Elle use de son pouvoir pour restaurer une caste bénéficiant de privilèges qu’on croyait disparus. La sécurité offerte à ses membres a ruiné leur sens moral. Ils sont devenus carriéristes, utilisant la France comme leur terrain de jeu. Ils ont transformé les partis politiques en fan-club dont la raison d’être est la sélection des ambitions et non celle de la compétence. Ils trahissent ainsi leur fonction démocratique. La discipline de parti assujettit ses membres au leader dont l’objectif n’est pas le bien de la France, mais de se faire élire pour satisfaire son plaisir d’ambitieux. La compétence est totalement oubliée dans ce jeu électoral, à tel point que les présidents qui ont manifestement échoué se font réélire faute de choix pour les citoyens. Ce fonctionnement crée une rupture démocratique entre les citoyens et le pouvoir comme celle observée dans les dictatures. Derrière le fonctionnement apparemment exemplaire de notre démocratie, une forme de dictature oligarchique dirige notre pays pour le plus grand mal de celui-ci et le plus grand bien des carrières de ses membres.

   Aujourd’hui, aller voter, revient à légitimer l’existence et le pouvoir d’une caste qui, faute de compétence et de sens moral, conduit la France vers le désespérant modèle Grec. Il est vrai que cette descente aux enfers est largement aidée par les contre-pouvoirs qui, en France, méprisent la démocratie représentative. Les syndicats et les diverses coordinations ont toujours confondu démocratie populaire et démocratie représentative. Shootés à l’idéologie marxiste et trotskiste, ils perpétuent les erreurs qui ont conduit à l’échec toutes les tentatives de gouvernement par la rue, dont la plupart se sont terminés dans le sang. Ces comportements erratiques ne dédouanent pas pour autant la classe politique dont il revient la responsabilité d’en encadrer le pouvoir.

   Nous avons ainsi à la tête de l’État une caste composée de membres à particule d’école carriéristes qui a réussi à détourner la démocratie à leur profit pour la vider de son sens. Il est temps que les citoyens prennent conscience qu’il est dans leur pouvoir de rétablir l’efficacité en politique. Le pouvoir est encore dans leur main. Il suffit de prendre exemple sur le privé avec les PME et les grandes entreprises familiales qui réussissent pour y découvrir que l’accession à une responsabilité supérieure n’intervient généralement qu’après la preuve d’un succès antérieur. Les personnes nommées à des postes supérieurs ont prouvé leur capacité à réussir. Au contraire de la politique où l’élection des candidats se joue sur leurs discours et non sur leur CV convaincant.

   Il n’est pas trop tard pour retourner la situation. Élisons des personnages qui ont prouvé leur efficacité sur le terrain tels que des présidents de région et des maires de grandes villes qui ont prouvé leur efficacité. Au lieu de dépenser des sommes folles dans des campagnes publicitaires ruineuses qui exhibent des prétendants au trône élyséen comme des paquets de lessive qui lavent toujours plus blancs, finançons des audits pour révéler les meilleurs managers. Élisons des candidats qui ont prouvé que leurs décisions menaient à la réussite de la région, de la ville ou de l’entreprise qu’ils ont dirigée. La France est proche d’un seuil qui peut conduire au chaos et à la violence. Il suffirait que le taux d’intérêt d’emprunt s’élève de quelques points pour que l’État soit dans l’impossibilité de payer les intérêts de la dette en même temps que celui des salaires des fonctionnaires. Si cela devait arriver, la politique de trop grande rigueur qui s’ensuivrait ne serait pas acceptée par les Français. Le chaos ne serait alors évité que par l’intervention de l’armée à condition évidemment qu’elle s’y soit préparée.

   Seule une réaction saine des Français peut permettre d’éviter de ressortir la guillotine dont on a vu qu’elle a coupé la tête d’un roi qui fut, peu après, remplacé par une lignée d’empereur, expression d’une Révolution qui n’a pas éteint dans le cœur des Français la flamme affective pour les rois et les reines. Utilisons la voie pacifique de la démocratie pour le changement en choisissant des personnalités qui ont prouvé leur efficacité sur le terrain.

Guy Prouin, auteur du livre « Laïcité, une morale universelle ». (francephi)

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Publié dans Politique

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A
Bonjour Guy, j'ai lu avec délectation ces quelques pages, il faudrait trouver un moyen de propager ce texte, ça réveillerait sans doute quelques français.
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G
Merci. Ce n'est pas facile de faire connaître un texte quand on appartient pas à des réseaux.